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Télégrammes

Pour combler le déficit en ressources humaines dans le secteur de la santé, en particulier dans les zones rurales, le Maroc mise sur le recrutement de médecins étrangers et l’augmentation des effectifs nationaux. Un budget de 3 MMDH est mobilisé pour renforcer la formation et moderniser les infrastructures. Objectif : atteindre 45 professionnels de santé pour 10.000 citoyens d’ici à 2030. Le ministre de la Santé alerte sur la faible attractivité du secteur public et la forte concurrence internationale. En réponse, des mesures stratégiques sont engagées pour élargir la couverture sanitaire et renforcer l’offre publique de soins. Actuellement, il y a environ 28.000 médecins au Maroc, la moitié d’entre eux travaillant dans le secteur public et l’autre moitié dans le secteur privé; Plus de 14.000 médecins exercent leur profession à l’étranger (dont 7000 en France), alors que le besoin en professionnels de la santé devient de plus en plus pressant, atteignant un déficit de 34.000 médecins.

mercredi 22 novembre 2017

Maroc. Réalité travestie

Mohammed VI


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Que va dire Mohammed VI au sujet des quinze malheureuses personnes mortes à Essaouira ? D. R.
 
Par Sadek Sahraoui 

Que va encore dire Mohammed VI pour justifier les quinze pauvres malheureuses personnes mortes dimanche à Essaouira pour s’être battues pour un morceau de pain ? Prétendre que c’est encore un coup fomenté par les services algériens destiné à déstabiliser son royaume ? Bien que ridicule, il en serait bien capable. Il est de toutes les façons à court d’arguments.

Mais combien sont-ils vraiment prêts aujourd’hui à croire ce bonimenteur ? Malheureusement pour lui, bien peu, même si une grande partie de la presse française travaille avec un incroyable zèle à travestir la réalité marocaine. Le roi est désormais nu.
Les dramatiques événements du Rif ont révélé à la face du monde que le Maroc se trouve presque dans le même état de développement que l’avait laissé Hassan II, c’est-à-dire un royaume moyenâgeux dont les contrées profondes sont abandonnées et meurent de faim. Dans le Maroc du XXIe siècle, on s’entretue pour une bouchée de pain. Voilà le modèle de développement que le Makhzen aspire exporter en Afrique subsaharienne. Affligeant et en même temps triste. Le peuple marocain mérite certainement un meilleur sort.
Le soulèvement du Rif, les protestations récurrentes dans les grands centres urbains marocains constituent la preuve irréfutable que le Maroc prospère dont parle Mohammed VI se limite à ses palais, ses colossaux comptes en banque et aux somptueux domaines de ses zélés courtisans du Makhzen.
Quand il parle de son pays, le rejeton de Hassan II vante en réalité les mérites et la beauté d’un Maroc utile dont la population se limite à quelques milliers d’âmes, par opposition à un Maroc des «gueux» qu’il est permis d’asservir, d’affamer, d’humilier et de donner en guise d’offrande au dernier des prédateurs sexuels européens. Qui ne garde pas en mémoire cette image insoutenable, mais ô combien dégradante de ces femmes-mulets qui meurent piétinées à la frontière avec Ceuta pour quelques malheureux euros.
Complices de l’asservissement des Marocains, les médias français ne se sont bien sûr jamais réellement attardés sur l’envers du décor marocain. Au contraire, ils ont contribué à construire une image idyllique d’un royaume alaouite, un Maroc factice qui n’existe que dans les fantasmes de Mohammed VI. Rattrapé par la réalité, ce Maroc-là est aujourd’hui en train de s’écrouler comme un château de cartes. En fait, tout n’est que mystification de ce pays où les signes avant-coureur d’une révolte généralisée sont des plus palpables. Le Maroc profond crie sa douleur. Cela s’entend à des milliers de lieues.
S. S.

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