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dimanche 28 janvier 2018

À écouter !! Maroc, une répression en toute discrétion

Un reportage de Vanessa Descouraux, mixage Rémi Quencez, réalisation Michelle Soulier assistée de Stéphane Cosme, sur France-Inter
Le Rif, au nord du Maroc, connait depuis 16 mois, une période d’agitation et de manifestations. Un mouvement qui a commencé précisément le 28 octobre 2016, quand un jeune marchand de poisson a été broyé par une benne à ordure en tentant d’y récupérer sa marchandise que la police avait saisie.


Police marocaine dans les rues d'Al Hoceima  (Maroc) le 28 octobre 2017
Police marocaine dans les rues d'Al Hoceima (Maroc) le 28 octobre 2017
© AFP / Fadel Senna
Ce garçon, Mohcine Fikri, est alors devenu un symbole de la révolte de cette région dont les habitants se sentent rejetés, méprisés par Rabat, la capitale royale. 
Les manifestations se multiplient alors, concentrées dans la ville d’Al Hoceima. Les manifestants réclament des infrastructures, routes, écoles, hôpital. Ils créent le Hirak, terme qu’on peut traduire par « le mouvement », une organisation aux revendications essentiellement sociales, dans cette partie du pays dont les principaux revenus viennent de l’argent des très nombreux Marocains qui ont émigré, et de la culture du haschich. La drogue produite dans le Rif alimente une grande partie du marché européen.
Pour éteindre la fronde qui se poursuit  dans cette région déshéritée, le gouvernement marocain emploie la manière forte : plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées, et environ 400 attendent actuellement leur procès.
Une répression à bas bruit, dont on parle d’autant moins que les autorités marocaines ne facilitent pas vraiment le travail des journalistes étrangers, qui peuvent se voir arbitrairement interdire l’accès à Al Hoceima.

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